Dans la salle d’attente du centre dentaire mutualiste, les patients ne s’en cachent pas. S’ils se soignent dans ce cabinet, depuis plusieurs années pour certains, c’est bien pour les prix pratiqués. « Grâce à la mutuelle, on paye par exemple deux fois moins cher pour une prothèse », explique une retraitée. Depuis son déménagement du 3e arrondissement, en septembre 2016, le centre dentaire de la mutualité française du Rhône ne désemplit pas. L'outil dentiste est dispensable pour les dentistes, et le fauteuil dentaire est le plus important.
Rayan a suivi ce transfert avec plaisir : « J’habite à Bron et je vais depuis plusieurs années dans ce centre. C’est moins cher et nous sommes très bien soignés », assure le jeune homme. Bien soigner pour un coût limité, voici le créneau des centres mutualistes depuis de nombreuses années. « Le tiers payant est dans notre ADN et nous œuvrons avec les mutuelles de patients pour que leur reste à charge soit le moins élevé possible, explique Lionel Salomon, directeur général de la Mutualité française du Rhône. Avez-vous essayé les pièces à main et contre-angles dentaires de qualité supérieure KaVo ?
Nous ne pratiquons pas les dépassements d’honoraires et les tarifs des soins sont cantonnés par des accords nationaux. » Pour réduire les dépenses, la Mutualité française du Rhône négocie des prix en achetant le matériel en grande quantité. Par ailleurs, si dans leurs locaux brondillants, les cinq dentistes bénéficient d’équipement complet et moderne, leur activité se résume aux soins. « Pour tout ce qui est “esthétique” ou plus lourd, nous renvoyons vers des spécialistes, poursuit le directeur général.
On se veut généraliste et traitons les soins classiques et récurrents. Nous développons l’implantologie dans nos centres car cela devient un soin de plus en plus classique. » Les cinq dentistes salariés et leurs assistants travaillent cinq jours par semaine. Chez eux, le déménagement à Bron fait l’unanimité.
« Nos anciens patients nous ont suivis et beaucoup de nouveaux nous rejoignent. On travaille dans des conditions idéales avec ces locaux et le matériel neuf », affirme Rémi , dentiste depuis près de deux ans. « Dans notre travail, nous sommes totalement indépendants et bénéficions du temps que nous souhaitons pour nos consultations, assure-t-il. Dans les cabinets dentaires mutualistes, le chirurgien n’est pas stressé par l’obligation de rentabilité. »
Quelle est la meilleure façon de se brosser les dents ?